Howard's PARIS : le parcours atypique d'un perfectionniste

Howard's : Test des cravates, d'une chemise business MTM et d'une chemise casual 

Vous connaissez ma plus grosse appréhension par rapport à une marque ?

C’est de ne pas réussir à vous expliquer correctement en quoi elle est différente de ce que j’ai pu tester auparavant. C’est justement un peu ce que je craignais avec Howard’s, mais mes doutes se sont rapidement dissipés.

S’il s’agit d’une marque au créneau un peu plus haut de gamme que ce dont on a l’habitude de tester, il s’agit aussi sûrement de la marque la plus aboutie que j’ai pu voir, avec des finitions d’une rare qualité et une véritable obsession du détail.

HOWARD’S: L’HISTOIRE D’UNE MARQUE ULTRA EXIGEANTE


J’ai beaucoup aimé tester Howard’s, car quasiment tout y est atypique. On retrouve l’obsession du détail par son créateur sur chacun de ses produits.
Son créateur, Frédéric Costa a un parcours particulièrement original (qu’on peut d’ailleurs retrouver dans cette interview) que je vais rapidement vous résumer succinctement. Dès 16 ans, il quitte l’école pour rejoindre BMW en tant que mécanicien, puis il rejoint Ferrari.

C’est à ce moment précis que Frédéric se découvre une nouvelle passion: il n’arrive pas à trouver une cravate satisfaisante (une bordeaux à pois blancs) pour ses entretiens dans la prestigieuse entreprise et reste frustré par ce blocage. Sa frustration est telle que même après avoir obtenu le job chez Ferrari, il décide de le refuser pour se lancer dans la nouvelle aventure des cravates avec Howard’s à 19 ans.

La marque a été fondée à l’époque où Weston et Wicket étaient très connues, il a du coup lui aussi adopté un nom anglophone pour la marque (ce qui rassura en même temps la clientèle, bien utile lorsqu’on lance sa marque à 19 ans).

Celui-ci se démarque non seulement sur les chemises, mais aussi sur les cravates sur lesquelles on trouve probablement l’un des meilleurs savoir-faire de Paris.

La cravate 7 plis, un bon terrain d’expression lorsqu’on est est minutieux sur les détails. 

Les chemises, quant à elles sont confectionnées dans un petit atelier français confidentiel, ce qui permet donc de proposer des finitions que je n’avais encore jamais rencontré jusque là sur une chemise (rien voir à du coup avec C2S, même si le haut de gamme de cette usine reste lui aussi extrêmement impressionnant).

Fred a d’ailleurs pu entretenir une relation de confiance avec cet atelier, dont il a exigé au fur et à mesure des années des détails et des finitions toujours plus poussées et qualitatives, qu’on ne retrouvera donc quasiment nul part ailleurs. (et qui font une sacré différence, comme la boutonnière avec la triplure).

TEST DES CRAVATES DE LA TENUE BUSINESS PARFAITE

Tout d’abord il faut savoir que les cravates Howard’s sont montées main à Paris dans l’un des derniers ateliers existant de la capitale. Rien d’étonnant quand on connaît son créateur, il ne laisse rien au hasard et cherche toujours ce qui se fait de mieux pour ses produits. Inutile de vous dire qu’elles sont toutes composées toutes à 100% de soie (pour les modèles que l’on vous présente car Howard’s propose également tout un panel de matières différentes pour ses matières dont le seersucker). Elles font généralement 150 cm de long pour 8 cm de large (une largeur idéale qui conviendra à toutes les morphologies). Enfin pour conclure, les tissus proviennent tous d’Angleterre of course.

Howard’s est tout aussi pointu pour ses cravates qu’il ne l’est pour ses chemises (comme pour toutes ses différentes gammes de produits). Pour l’occasion (à savoir la constitution de notre nouvelle tenue business parfaite) nous lui avons demandé de nous préparé une collection spéciale qui ne sera disponible que pour ceux qui prendront la tenue.

 

Il s’agit des deux cravates en soie imprimée (la rouge bordeaux à pois et la bleu à motif floral). Quant aux deux autres, la soie a reçu un traitement particulier sur sa texture. Ce sont donc deux cravates en grenadine de soie (bleu marine et bordeaux) qui seront également disponibles.

Nous proposons donc 4 modèles différents dans la tenue business parfaite.

2 MODÈLES EN SOIE IMPRIMÉS

Une soie bleu imprimée floral proposant différentes nuances de bleu plus clair dans le motif et du blanc et un autre modèle en soie rouge bordeaux imprimée à pois blanc. Sur ces modèles c’est principalement le motif qui est intéressant. Ils permettront de rajouter une touche de caractère à vos tenues (surtout si elles sont unies). Les motifs sont particulièrement réussis et équilibrés. Ainsi, ils ne pèsent pas sur la cravate (Les motifs font parfois peur quand ils sont trop envahissants sur la cravate).

2 MODÈLES EN GRENADINE DE SOIE

Sur ces deux modèles c’est le travail de la texture qui est plus intéressant (plutôt que le travail des motifs sur les deux modèles présentés plus haut). Comme vous le remarquez sur les photos, nul besoin d’ajouter un motif sur la grenadine de soie pour que celle-ci respire de la prestance et du caractère.

LES TISSUS

« Made in England », les cravates Howard’s possèdent une belle densité de tissu. Ce qui permet d’obtenir de beaux nœuds de cravates qui tiennent bien toute la journée. De surcroît, cela permet d’obtenir facilement une jolie goutte au bout du nœud qu’il sera facile d’approfondir pour marquer un beau volume et du relief sur votre cravate.

Un détail qui n’est pas anodin puisque c’est Brummel himself (le père fondateur du dandysme) qui a complexifié le port de la cravate. C’est arborant fièrement des nœuds de cravates sophistiqués que les dandys s’illustraient à la cour et dans les salons mondains.

LA GRENADINE DE SOIE


Légère, elle est très agréable à manipuler et possède un toucher plus doux que sa consœur. La grenadine de soie est une construction très particulière de la cravate qui réclame un savoir-faire pointu que seuls quelques ateliers peuvent réellement mener à bien. C’est un travail délicat et sophistiqué qui résulte de l’enrichissement d’une pratique artisanale séculaire.

Elle est conçue sur de vieux métiers à tisser dont les premiers ouvrages remontent au XIX siècle. On trouve ces machines essentiellement en Europe et il en reste un très petit nombre qui continuent à travailler. C’est en partie pour cette raison qu’il est rare d’en trouver. Le travail de la grenadine de soie est donc véritablement l’apanage d’une belle enseigne de cravates. 

 

Ces machines très âgées possèdent donc une productivité très lente comparés aux moyens de productions de l’industrie contemporaine. En moyenne, une machine classique produit entre 10 à 20 mètres de tissu par jour au mieux. C’est la deuxième raison pour laquelle il est plus rare d’en trouver.

La grenadine (provenant de l’italien « garza ») possède une texture plus fine et donc à l’allure un peu transparente. Elle doit donc être accompagnée de triplures assorties pour chaque ton différent pour éviter d’éventuels conflits entre les couleurs (ce qui ruinerait le travail).

Parmi les grenadines de soie, il existe deux catégories différentes : la maille large (Garza Grossa) et la maille fine (garza fina). Chez Jamais Vulgaire nous avons opté pour des modèles en maille fine qui nous semblent plus cohérents dans un registre formel.

LES FINITIONS


Il est à noter que ses cravates proposent quelques finitions réalisées à la main (comme les mouches de fermeture), le fil d’aisance est à boucle (permettant ainsi au tissus de reprendre sa place après une journée de port). Les doublures sont réalisées dans le même tissu que la cravate (exit le nylon ou le polyester) et les triplures sont en 100% laine et sont coupées d’une manière particulière pour éviter que la cravate vrille (donc pour qu’elle ne s’abîme pas). Howard’s signe ses créations de manière subtile sur plusieurs points.

LA DOUBLURE


La doublure des cravates Howard’s est toujours particulièrement soignée. Pour marquer notre collection spéciale, la doublure est ornée d’un micro motif Paisley sur fond bleu marine.

 

La signature d’Howards est également reconnaissable sur le point d’arrêt. Il est toujours de la même couleur que la cravate mais un ton en dessous ! Ce qui créé un contraste léger et rend le détail particulièrement subtil. Cela dit il arrive également que le point d’arrêt contraste de manière plus tranchante et se décline dans différentes couleurs suivant ses modèles.

CONSEILS DE STYLE

Pour les plus sartoriaux d’entre nous, les jeux de motifs subtils seront tout à fait appropriés sur des costumes faux uni caviar, Prince de Galles ou à rayures. Vous trouverez juste en dessous une proposition de composition sartoriale qui joue avec les motifs (les rayures de la chemise et le faux uni caviar du costume). L’idée c’est que de loin seule la cravate vous démarque puis une fois au contact c’est la tenue entière qui affirme votre style.

Notre deuxième composition est à mi chemin entre une tenue épurée et une tenue sartoriale. Elle est idéale pour ceux qui désirent s’initier au port des motifs sans prise de risque. Le bleu-ciel uni de la chemise permet d’adoucir les pois blancs de la cravate rouge. De plus le contraste des couleurs est vraiment plus intéressant qu’avec une chemise blanche. La densité du tissu permet d’obtenir de très jolis nœuds et une belle goutte au bout. Conférant ainsi du relief et des volumes grâce à la lumière naturelle.

Voici une autre tenue en un peu plus fondu. Le faux uni permet de hausser le caractère de la chemise sans pour autant attirer trop le regard. En effet, le but c’est plutôt de mettre en valeur la texture de la grenadine de soie. Une texture qui prend d’autant plus d’intérêt que nous l’avons travaillée avec une belle goutte pour offrir de la profondeur et un jeu de lumière plus intense.

 

Voici un dernier exemple de compositions, c’est la plus sage d’entre toutes les tenues. Le blanc offre un fort contraste avec le bleu marine beaucoup plus foncé de la grenadine et le micro motif caviar gris. C’est probablement l’exemple ou la cravate est la plus mise en valeur vis à vis de la tenue. Tout est épuré et le contraste est très élevé, attirant ainsi les regards sur la pièce qui nous intéresse dans ce test. Soulignant ainsi tout le travail texturé qu’offre la grenadine.

Il faut savoir que ce genre de compositions qui a l’air pourtant très simple ne fonctionne pas avec des cravates unies qui manquent de caractère (contrairement à la grenadine, la flanelle, le seersucker, le tricot…). Avec une cravate en soie unie le rendu devient fade car vous concentrerez le regard sur une pièce trop lisse.

CONCLUSION DU TEST DES CRAVATES HOWARD’S


Des matières ultras pointues, des finitions très soignées et le tout produit dans un atelier réputé à Paris (l’un des derniers de la capitale). C’est bien simple, Howard’s est une référence dans la capitale et nous ne pouvions pas trouver mieux en termes de qualité sur ce créneau de prix là (la gamme équivalente de notre modèle se vend à 79€ unité dans sa boutique) pour la tenue business parfaite. Vous aurez donc les choix entre des cravates très épurés en grenadine de soie ou des cravates plus sartoriales en soie imprimée à motif.

LA GAMME CHEMISE HOWARD’S


TISSUS


Howard’s propose d’abord une gamme de prêt à porter avec une variété de tissus assez impressionnantes.


La gamme casual est extrêmement étoffée et on trouve des grosses flannelles très texturées et avec des motifs subtils que je n’ai pas encore vues ailleurs.

La variété des couleurs de flanelle est assez représentative de la collection.

Les chemises formelles ne sont pas en reste: on y trouve du tissu Thomas Mason et notamment la gamme Journey. Il s’agit de la déclinaison Easy Iron de chez Thomas Mason: je suis toujours un peu sceptique sur ces gammes là : on rajoute une couche chimique (souvent d’amidon) qui peuvent parfois étouffer le coton et le rendre plus cassant et moins durable. On va voir qu’ici ce n’est pas le cas et qu’on atteint un excellent compromis.

Je suis un des rares hommes à apprécier repasser mes chemises et à traiter ce moment comme un rituel effectué calmement et méticuleusement. Par contre, on peut aussi forcément comprendre que ça soit une corvée: c’est effectivement le cas pour 65% des hommes, alors qu’il n’y a en face que 17% de l’offre qui inclut cette fonction.

Thomas Mason (une filature anglaise ancestrale depuis 1750) a récemment sortie une gamme Journey sans les défauts habituels des gammes non-iron: elle ne donne pas un tissu rigide et cassant et ne gratte pas, grâce à un traitement plus doux et moins agressif qui respecte la fibre naturelle du coton.
Le traitement habituel est un bain avec de multiples produits chimiques que la chemise reçoit avant la vente dont les ingrédients sont ultra agressifs.
Ici, plutôt que de baigner la chemise entière dans un traitement, c’est dans la filature qu’on va traiter le tissu, avant qu’il ne soit cousu pour en faire une chemise, avec une formule plus lente et plus douce: on obtient du coup une matière qui reste respirable, avec un touché ultra doux.

Ce tissu a d’ailleurs été récompensé par l’AATCC : American Association of Textile Chemists and Colorists

VARIÉTÉ DES COLS


On appréciera également chez Howard’s la variété des cols disponibles, qui ont chacun été modernisés avec intelligence: on y trouve notamment des des pin collar et des cols italiens, semi-cutaway et boutonnés. Soit au total 4 cols.
J’ai pu tester le pin collar dont j’ai été très surpris par l’écart, je vous en dis plus plus bas sur le test de la chemise.

J’ai été assez surpris car je visualisais le pin collar un peu comme dans Boardwalk Empire: très montant et avec un écart entre les pans extrêmement réduit.
Fred a décidé d’en faire une version plus facile à porter, moins montante et avec un écart plus important. L’explication derrière ce choix est assez simple: on avait l’habitude dans les années 20-30 de porter des cravates à motifs extrêmement voyantes: il n’y avait donc pas besoin d’en montrer une grosse partie et un écart de chemise normal aurait donné une impression de too much.

De nos jours, les hommes préfèrent porter des cravates unies mais texturées: il s’agit du coup d’une originalité beaucoup plus subtile que des motifs ultra colorés. On peut donc se permettre d’en montrer une plus grosse partie sans surcharger la tenue, et donc de les porter avec un col dont les pans sont un peu plus écartés.

C’est une réactualisation et une petite leçon d’histoire que j’ai en tout cas beaucoup appréciées.

TEST DES CHEMISES HOWARD'S

FINITIONS


Je dois dire que j’ai rarement vu une boutonnière qui avait l’air aussi résistante: ça s’explique par une triplure, qu’on ne voit d’habitude absolument jamais à cet endroit et qui permet d’assurer un joli tombé, en plus de renforcer forcément les boutonnières qui ne risquent pas de bailler de si tôt.

Le reste des finitions est à la hauteur d’une chemise de cette gamme: Zampa di Gallina, avec des hirondelles de renfort et des coutures anglaises à foison, ainsi que des coutures de 8 à 9 points au centimètres. (j’ai rarement vu une telle finesse).

Les boutons sont quant à eux en Mother of Pearl (la nacre premium d’Australie): ils concilient à la fois finesse et solidité.

LA MATIÈRE


J’ai rarement autant senti que je portais un tissu luxueux: le premier port était vraiment étonnant puisqu’il est à la fois épais et très rigide. C’est presque comme si je portais un jean brut selvedge qui se ferait à la forme de mes épaules.

Je crois que c’est facilement ma chemise la plus fittée, et ça se voit sur les photos quand on regarde à quel point elle épouse bien la courbe du dos. Par contre, elle est aussi très ajustée à l’avant, tant et si bien que ça peut devenir légèrement inconfortable après un repas trop généreux.

CONSEILS DE STYLE


Une chemise avec une identité formelle aussi marquée se porte avec des vêtements d’une structure simple comme une veste deux boutons (une veste croisée en ferait à mon avis tout de suite beaucoup trop) , un noeud de cravate four in hand tout simple (un windsor ou même un demi windsor serait trop volumineux pour ce format de col). On peut accompagner le tout d’une pochette unie (ou avec un liseré contrastant) avec un pliage carré. Des double boucle en bas peuvent éventuellement faire écho à cette structure un peu originale.

 

Ce col appartient au registre habillé (voire très habillé) formel mais ne conviendra pas au formel de travail. (il faudra que je fasse un article pour différencier clairement les tenues formelles de cérémonies et autres occasions très habillées et le formel de bureau, beaucoup plus rigide et avec clairement moins d’originalités).

On a déjà parlé de l’écart des pans, la hauteur du col est aussi un bon compromis et rends ce col portable même si vous avez un petit cou.

Ici, j’ai donc choisi un costume Les Francs Tireurs deux bouton, tout simple ainsi que des accessoires Francs Tireurs (une cravate et une pochette). D’un point de vue structure, la tenue est habillée mais reste sage (le sérieux de la veste deux boutons atténue un peu l’excentricité du pin collar). Elle se démarque davantage sur les motifs et les couleurs: pour équilibrer on a fait un noeud double four in hand inversé qui donne un noeud assez fin.

CONCLUSION


Note formelle: 10/10 (rayures bleu marine et pin collar, difficile de faire plus habillé)
Note casual: 0/10 (sûrement la chemise la moins décontractée du monde, ce n’est pas du tout l’usage)
Prise de risque: 4/10 (il faut tout de même assumer le pin collar, même si ça passe bien au final dans une tenue simple et équilibrée).

On est proche des 200 euros avec cette chemise sur-mesure, mais on est vraiment très très proche de la perfection autant en terme de finitions que de tissus. Difficile du coût de parler de rapport qualité/prix vu qu’aucune autre marque n’offre encore ce niveau de finitions là.

Vous pouvez en lire plus sur le service sur-mesure de Howard’s ici.

LA CHEMISE CASUAL


Il s’agit ici de la chemise cintrée en flanelle de coton bleu à motifs pied de poule portée par PA, le photographe de JamaisVulgaire. Elle est disponible ici.

Seul petit point noir sur les coupes et le sizing: rien en dessous de la taille 37.

FINITIONS


On reste sur la même qualité de finitions: des boutons mother of Pearl avec une couture Zampa di Gallina, des coutures à l’anglaise et un col entoilé.

Il est très agréable de voir des coutures aussi fines qui laissent bien s’exprimer cette matière de caractère et apprécier la densité de ses détails.

Le col italien est bien adapté à ce genre de chemises casual: il n’est pas complètement mou et a pile ce qu’il faut de rigidité pour assurer un bon maintien, mais sans pour autant ressembler aux cols ultra amidonnés des chemises formelles qui e vont pas du tout avec le registre casual.

LA MATIÈRE


J’associais trop souvent la flanelle à un rendu moucheté à une chemise à carreaux de bûcherons, mais trop rarement à un motif très fin et subtil qu’on retrouvait plutôt pour moi sur des textures comme l’oxford. Ce pied de poule extrêmement subtil apporte facilement une impression de faux uni à la chemise.
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C’est aussi la prise de lumière qui est assez bluffante: on a ici shooté un peu avant le tombé de la nuit (soit vers 17H) et le rendu change complètement. test-howards-chemise-casual-matiere-2

CONSEILS DE STYLE


J’éviterais un style complètement casual même s’il s’agit de flannelle: on est ici sur une pièce un peu plus précieuse avec des motifs beaucoup plus subtils. On évitera donc surtout de l’intégrer à un style workwear faite de veste de travail ou de bottes.

La flanelle en fait aussi une chemise trop rugueuse pour l”intégrer à du vrai formel. On ne la portera du coup pas non plus avec un costume.

Le bon registre pour cette chemise serait du casual chic avec une pointe de Gentleman Farmer: on peut donc porter avec un pantalon avec un motif Prince de Galles léger qui fait office à la matière, et des derbys double boucle marron qui apportent une légère touche Gentleman Farmer.

Ici, elle est portée avec un pardessus El Ganso et un pantalon Dockers:

CONCLUSION


Registre formel: 0/10 (ce n’est pas le but)
Registre casual: 10/10 (j’ai rarement vu un motif aussi précis et détaillé sur une matière comme de la flanelle )
Prise de risque: 3/10 (le registre Gentleman Farmer le plus approprié n’est pas forcément le plus facile à cerner)
Rapport qualité/prix: 9/10

On est sur une qualité de matières et de finitions encore une fois assez introuvables autrement (en tout cas dans les marques françaises): j’ai encore rarement vu cette finesse de couture et ce genre de boutonnages sur une chemise casual.

SOURCE : https://jamaisvulgaire.com/trouver-son-style-blog/marque-de-vetement-homme/test-howards-chemise-homme/

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